Origine et histoire du Musée de la lutherie
Mirecourt possède une tradition de fabrication d'instruments à cordes et d'archets attestée depuis au moins trois siècles. De nombreux artisans et ouvriers y ont appris la lutherie et l'archèterie avant d'exercer sur place ou ailleurs en France et à l'étranger. Aujourd'hui, la seule école française enseignant la fabrication des violons, altos et violoncelles est installée à Mirecourt. Entre 1972 et 1984, le luthier Jacques Bernard (1919-1992), exerçant à Liège, a rassemblé instruments, accessoires, ouvrages, enseignes, outils et documents iconographiques pour constituer à Mirecourt un ensemble témoin de la lutherie française. De 1984 à 1990, l'association PROMIFI a étendu la collecte aux témoins des manufactures et ouvert une section dédiée aux instruments de musique mécanique. Depuis 1991, les actions de conservation visent à compléter les collections pour constituer des lots représentatifs souvent liés par un patronyme. Un important fonds iconographique a été constitué et le fonds socio-technique s'est enrichi d'objets rares. Les acquisitions les plus onéreuses ciblent les pièces de première qualité. Le réseau de collecte repose sur les professionnels de la lutherie rassemblés au sein du G.L.A.A.F., de l'A.L.A.D.F.I., de l'Entente Internationale et des Amis du musée de la Lutherie. Les collections couvrent les arts décoratifs, l'ethnologie des métiers et outils, l'histoire locale et régionale ainsi que la musique et les instruments.